#1 30-12-2016 22:23:39

eric b
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[Ecologie] Tetra Lyre et Ski de rando

Le Tetra Lyre est un très bel oiseau, encore non classé comme étant en voie de disparition (comme le Grand Tétra) et toujours chassé en Chartreuse !
Le LPO en ce moment est à fond sur les problèmes de dérangement hivernal par le passage des skieurs de rando (sans qu'il existe la moindre statistique comme indiqué dans plusieurs conférences récentes).

Elle lance une "étude" sur le sujet.

A des populations locales ou de touristes initiés, connaisseurs à la fois des risques et de la fragilité de la montagne, aux pratiques généralement encadrées par des professionnels (guides, accompagnateurs), s’ajoute aujourd’hui un public croissant en recherche de sensations et de performances, dont la culture montagnarde est limitée et dont la motivation n’inclut pas d’emblée la découverte ou le respect des milieux naturels.

Un projet "Biodiv'sports" vise a interroger les pratiquants : sujet sur C2C .
Les moyens sont importants (visiblement 2 emplois temps plein !).

la démarche va être testée sur plusieurs sites pilotes au cours de cet hiver : la Combe Madame en Belledonne, un ensemble Chamechaude - Charmant Som, la totalité du territoire du PNR des Bauges ainsi que certaines vallées des Écrins.

On remarquera là des tendances bien connues :
- vision caricaturale des pratiquants,
- obsession malthusienne : les hordes croissantes et envahissantes,
- exclusion des locaux et des professionnels (il ne faut pas s'en prendre à des puissances politiques et économiques non plus, au risque de se faire virer),
- aucune mention de la chasse (même remarque que ci-dessus).

Chamechaude-Charman Som comme lieu d'étude tient de la blague : choisir les 2 coins où il y a le plus de passage en Chartreuse (été hiver) c'est une bonne idée : 90 % du reste de la Charteuse est désert : a tel point que si on trouve des oiseaux hivernant dans ces 2 coins c'est soit qu'ils sont idiots soit que ça ne les dérange pas tant que ça.

A la base, je suis bien d'accord pour que notre fréquentation de la montagne soit la plus harmonieuse possible avec la nature (c'est même presque le but), ça ne me pose pas de problème que l'on balise quelques sous bois à ne pas franchir.
Mais je me méfie comme de la peste de la LPO qui sous couvert d'étude va nous définir, comme à chaque fois, d'énormes secteurs interdits : la LPO est en plein dans la logique de sanctuarisation des espaces.

Les interdictions qui ne manquerons pas d'arriver seront bien entendu établies en accord avec toutes les institutions écolos en recherche de crédibilité (PR, ...), d'études à enrichir (faut bien trouver de quoi justifier tout ces emplois distribués entre soi) et même avec les stations de ski prêtes à organiser des "parcours de randonnée" et à afficher des contreparties écologiques au massacre autorisé sous les câbles.

L'expérience des Vans (mobilisation des pratiquants contre l'extension de la station de Chamrousse) a montrée au contraire que la fréquentation (et donc la connaissance) d'un espace est bien plus efficace pour en assurer la protection.
Les activités en cause (alpinisme, escalade, parapente et ski de rando) pèsent bien peu : poids économique limité, fédérations faibles, représentation politique éparse : ce sont les victimes expiatoires idéales.
D'ailleurs le questionnaire LPO tient plus de l'auto-critique Stalinienne que d'une vraie enquête ("Êtes-vous conscient de l'impact possible de vos pratiques sur le milieu naturel ?").

A noter que sur Skitour le sujet a été lancé comme sur C2C, l’accueil a été plutôt fleuri et argumenté, il a finalement été supprimé, par l'auteur sans doute, après qu'il se soit définit comme bénévole et que quelqu'un ait trouvé l'annonce de son nouveau poste de salarié à la LPO ...


La paroi déjà verticale se redressait encore ... G. Livanos
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