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Nous voilà de retour de Sicile où nous avons pu visiter à souhait les superbes sites d'escalade de San Vito Lo Capo : station balnéaire située sur une péninsule à l'extrême nord-Ouest de l'île, dans la région de Trapani.
Voici donc une petite présentation du site afin de vous faire partager notre expérience.
San Vito Lo Capo est avant tout une station balnéaire avec un atout de taille : une très belle plage de sable fin en pente douce : l'ambiance sera donc assez différente de celle de Kalymnos : on est là plus habitué à l'affluence extrême du mois d'aout qui ne pousse pas à minimiser les prix pratiqués.
En octobre l'ambiance est donc de type fin de saison (plage tranquille, parkings vides et ... gratuits) et les grimpeurs commencent à représenter la majorité des touristes : les français et les allemands sont les plus nombreux.
Dans les sites, la fréquentation pour ces vacances de Toussaint était comparable en densité à celle de Kalymnos à la même époque : on est loin d'être seul mais pas (encore) gêné : on compte 850 voies en cette fin d'année 2015 mais le potentiel du secteur est encore énorme même si il n'atteindra jamais Kalymnos qui par comparaison comporte aujourd'hui 2700 voies.
Pour s'y rendre le meilleur plan nous a paru être de prendre un vol Marseille-Palerme via Ryanair : départ le vendredi, retour le lundi. Bien sûr, le prix d'appel est très bas mais il faut rajouter le cout des 20kg de bagages en soute (nécessaires au matos de grimpe : corde et mousquetons non admis en cabine !).
A Marseille-Marignane le parking parkandtrip est d'un bon rapport qualité/prix et le service de navette est efficace.
Arrivé à Palerme, il vous faudra louer une voiture : le meilleur choix semble être Sicily-By-car : agence présente dans l'aéroport avec bon rapport qualité/prix et un bon retour sur le net (aucun problème pour nos voitures de location).
A noter que l'agence est facilement accessible à pieds en marchant 500m à gauche de la sortie « arrivée » (cheminement piéton tracé) : ce qui évite de prendre une navette bondée.
Le conducteur peut même facilement faire des poses/déposes devant le terminal (accès libre) afin d'éviter le portage, si on est en groupe.
Pour le retour de la voiture, il vous sera demandé de faire le plein (ou de payer une somme forfaitaire assez élevée) : il faut alors prendre la sortie Cinisi, dernière avant celle de l'aéroport, et faire le plein à la première station Esso (prix un peu élevé mais moins qu'à la station 500m plus loin où le prix pratiqué pour les touristes est 20cts plus élevé que pour les locaux !!) : demander un ticket à présenter au loueur pour prouver que le plein a été fait.
Si vous disposez d'un téléphone/tablette Android, pensez à charger l'application MapFactor: GPS Navigation ainsi que les cartes gratuites de l'Italie OSM : ces cartes nous ont été très utiles pour nous balader ou simplement naviguer au GPS en mode hors ligne.
Côté nourriture, les Pizzerias ne sont pas extraordinaires et si quelques restaurants sont bons, le mode de consommation Italien, un premier plat (primi : pâtes par exemple) se doit d'être suivi d'un second (secondi : viande simple, très cuite), conduit a un prix final proche de 25/30€. Un peu moins cher : ne prendre que le second plat et ajouter un accompagnement en supplément.
Comme nous étions bien installés en appartement avec terrasse et la possibilité de manger sur une grande table, nous avons majoritairement opté pour le repas maison : les campings font épicerie de dépannage, le supermarché Sisa en ville dispose de tout ce qui est nécessaire et on trouve des fruits frais sur les camions ambulants (orange, tomates, kaki ...).
Il existe aussi une "buvette" sur la route en face des carrières de marbre où on peut s’empiffrer pour 3 fois rien ...
Pour le logement, il y a de nombreuses locations et 2 campings, attention en saison estivale les prix sont très élevés (de toute façon il fait trop chaud) :
- le premier est très proche de la plage et de San Vito : La Pineta : nous avons loué des appartements assez grands avec des terrasses couvertes très confortables : 500€ pour 10 jours,
- le second : El Bahira est plus loin de la ville mais carrément au pied des voies : il dispose d'appartements et de Bungalows pour un prix plus réduit (moins de 300€ pour 10 jours) et ceux qui l'ont pratiqué en ont été très satisfaits : c'est le choix préférentiel pour une ambiance grimpe ! Par contre la mer qui baigne le pied du camping, n'est pas très accessible : rochers très tranchants, il n'y a guère qu'un chenal proche de l'entrée qui est praticable.
Parlons grimpe justement : on trouve :
- une grande barre rocheuse très longue (Salinella), pas très haute (40m) qui part de San-Vito en longeant la mer, orientée Sud-Sud-Ouest (a l'exception de quelques renfoncements locaux à l'ombre) : les plus beaux sites se font en accès depuis le coté opposé à San-Vito (celui du camping El Bahira) : c'est le paradis des grimpeurs de 5 et 6 avec des murs verticaux ou a dévers modéré (sauf grottes).
Le rocher est très découpé et tranchant : on grimpe parfois sur des épées ! Secteurs principaux : Seagull, Torre Isullida, Pineta, Pietraia, Bunker.
Malgré la présence du camping au pied des voies, la patine ne se fait pas sentir, même dans le secteur éclairé la nuit pour grimper (sisi !).
- Des secteurs dispersés, souvent plus durs, mais avec des voies majeures et un rocher souvent moins tranchant et plus déversé : voie en fissures rondes, trous et bien sur tufa.
Les orientations varient et les sites au Nord peuvent devenir indispensables, principaux secteurs : Nueva Ossessione, Cattedrale nel deserto, Crown of Aragon, Never Sleeping Wall ...
L'équipement est globalement bon et sécurisant : disparate pour les ouvertures italiennes anciennes et plus normalisé par la suite.
On trouvera en général des broches inox P bolt products qui choquent un peu au départ par leur finesse relative mais c'est pas mal conçu pour un rocher assez poreux et surtout pour l'air marin :
Au relais très souvent sont associés une queue de vache (passage complexe et sûr de la corde) et un second point de sécurité (maillon ou mousqueton).
Les cotations sont souvent normales et parfois généreuses, mais moins qu'à Kalymnos.
Les voies font le plus souvent entre 30 et 35m, certains secteurs sont plus courts mais à choisir, on les évite.
A noter la présence fréquente d'essaims d'abeilles et d'énormes frelons (qui semblent s'attaquer aux premières) : la prudence est de rigueur !
Coté topos :
La référence : le topo Allemand : Sicily-Rock : trouvable au vieux campeur (27€), très complet avec tracés sur photos, quelques commentaires, la longueur des voies, le nb de points et un repère pour les plus belles (une fraise) :
La climbing map Italienne de Versante Sud : trouvable sur place partout (9,80€) : superbes dessins des 850 voies, bon plan de localisation générale, longueurs des voies plus exactes mais pas de commentaire et surtout pas très pratique (ne pas la déchirer est un défi ) :
Côté météo, c'est compliqué : pour ce mois d'octobre le constat est :
- le soleil pique encore beaucoup et on peut avoir très chaud,
- souvent l'ambiance est très moite en particulier le matin : sans doute est-ce lié à l'évaporation de la pluie de la nuit et à l'humidité dans la luxuriante végétation au pied des voies : pas facile de serrer les prises dans les murs rouges déversés,
- il y a des entrées marines qui entraînent des pluies nocturnes et matinales fréquentes (la végétation est très verte) : pas d'inquiétude, la journée sera belle !
Coté tourisme extra-grimpe : la plage bien sûr (eau à 24 deg en Octobre), pas trop loin le site archéologique de Segeste et la cité médiévale haut perchée de Erice (vues splendides sur la région).
Après il y a bien sûr l'Etna ou le Stromboli mais la visite nous a semblé coûter trop de temps ...
Bon voyage !
Dernière modification par eric b (30-10-2015 19:35:04)
La paroi déjà verticale se redressait encore ... G. Livanos
Quand on meurt, c'est pour la vie... Jean-Michel Cambon
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Ca c'est du compte rendu !!!
Du grand BTA (Bonin Travel Agency)
tout est dit
"C'est pas parcequ'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule".
Michel Audiard
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J'ai reçu les photos de Vincent et Claude, j'attends la suite : Thierry ?
La paroi déjà verticale se redressait encore ... G. Livanos
Quand on meurt, c'est pour la vie... Jean-Michel Cambon
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ben thierry il travaille un peu tout le temps et il n'a pas encore fait le tri. Bon il essaie de faire ça ce we entre la vente d'une salade et le dessin d'un packaging
"C'est pas parcequ'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule".
Michel Audiard
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Bravo les gars et les filles, belles photos, beaux commentaires !
On en prend plein la vue avec toute cette palette de couleurs
Je retiens la maxime du séjour "trop de concentration tue l'action"
Je n'ai pas bien compris l'histoire des mouettes et des sardine, mais bon ...
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