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- Contributions : Récentes | Sans réponse
#1 07-07-2021 10:17:53
Randos dans le Gapençais avec les Edelweiss pour compagnie ...
Les troupeaux ne sont pas encore montés et le silence des alpages me tient compagnie. Pas de brebis clochette ni de Patou grognon !
Je me suis posée à côté de Tallard. Le refuge est commode pour retrouver mes sommets d'ici, Ceüse, Ceüsette, le pic de Charance, le Cuchon, le Mont Colombis, le Piolit ... Les alpages sont bien verts et tout fleuris ! Le Pic de Bure et le Vieux Chaillol encore enneigé complètent la déco ...
Tout est simple ici. Le tempo est donné par la lumière et par le vent qui chante sur les crêtes. Au fil des jours, mon sac à dos se désencombre et ma tête aussi. Je fais des soustractions.
La ligne de crête entre le Pic de Charance et le Cuchon (1900m) est toute remplie d'Edelweiss. Les "stelle alpine" sont posées sur les crêtes pour être toutes proches de celles du ciel. Les Edelweiss se nourrissent de la lumière des étoiles.
Dans la descente de Ceüsette je croise une bergère occupée à mettre en place une clôture d'estive. On papote. Ses brebis monteront demain. Le tempo des troupeaux est donné par les fées des alpages. Dans le silence on peut les entendre se concerter.
En attendant, les loups d'ici, infatigables coureurs des cimes, s'ils ne montrent aucun intérêt pour mes randos fleuries, ils n'y trouvent rien à redire. Les fées non plus d'ailleurs. Ma trace est éphémère, écrite sur une page de vent et de lumière.
Le matin je traverse Tallard avec mon sac à dos et une âme de conquérante, le soir avec des étoiles plein la tête. Tout est simple ici ...
Je partage un peu de mes photos les mieux réussies (j'ai eu du mal à faire le tri pour les Edelweiss !) :
"Les livres ne redoublent pas l'épaisseur des murs, ils l'annulent au contraire. A travers les pages on voit dehors" Erri De Luca (Le plus et le moins)
"La realtà è il cinque per cento della vita. L'uomo deve sognare per salvarsi" Walter Bonatti
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